Aujourd’hui, la majorité des ordinateurs grand public utilisés fonctionnent avec des processeurs basés sur l’architecture x86.
Cependant, en novembre 2020, Apple a lancé pour la première fois un MacBook avec une puce basée sur l’architecture ARM : la puce M1.
Depuis, cette puce a été déclinée en de nouvelles versions améliorées au fil du temps : la puce M2 à la fin de 2022, la puce M3 à la fin de 2023, et selon les dernières rumeurs, la puce M4 qui devrait voir le jour en novembre 2024 (elle est déjà présente sur les derniers iPad).
Il est donc clair qu’Apple ne prévoit pas de retour à l’architecture x86.
D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls : presque tous les fabricants de PC portables (Asus, Dell, MSI, etc.) se mettent à utiliser des processeurs basés sur l’architecture ARM.
Mais pourquoi ?
Tout d’abord, il faut comprendre la principale différence entre ces deux architectures : leur jeu d’instructions.
Les processeurs ARM utilisent une architecture RISC (Reduced Instruction Set Computing), tandis que les processeurs x86 utilisent une architecture CISC (Complex Instruction Set Computing).
Concrètement, un processeur ARM est optimisé pour exécuter la même tâche que son homologue x86, tout en consommant moins d’énergie.
Mais qu’en est-il réellement ?
Quels avantages y a-t-il à utiliser un ordinateur doté d’un processeur basé sur l’architecture ARM ?
Voyons quelques exemples concrets tirés d’une vidéo YouTube de Max Tech, comparant une Microsoft Surface 6, équipée d’un Intel Core Ultra 7 165H (x86), à une Microsoft Surface 7, dotée d’un Snapdragon X Elite (ARM). Durant la vidéo, le youtubeur réalise plusieurs tests et benchmarks en conditions réelles, afin d’obtenir une idée globale des performances des deux machines.
Le constat est clair, lors du benchmark, le Snapdragon X Elite surpasse l’Intel Core Ultra 165H partout, sauf sur la partie GPU.
Autre point intéressant, lors des différents tests, la Microsoft Surface 6 s’est arrêtée en raison de sa batterie tombée à 0 %, tandis que celle de la Surface 7 affichait encore 40 %.
Pour rappel, les mêmes tâches étaient effectuées sur les deux appareils.
On voit donc ici le grand avantage de l’architecture ARM : l’efficacité énergétique.
En revanche, comme l’ont montré les benchmarks, la partie GPU du Snapdragon X Elite n’est pas à la hauteur de celle de l’Intel Core Ultra 165H, et cela se ressent dans plusieurs tâches, notamment lors de rendu 3D ou de montage vidéo, ou l’avantage sera à la Microsoft Surface 6 et son processeur x86.
Voyons maintenant un comparatif entre deux puces ARM : celle d’Apple, la puce M3, et, encore une fois, le Snapdragon X Elite, cette fois-ci équipé sur un Dell XPS 13. Les tests ont été réalisés par le même vidéaste.


Ici, même constat, la partie GPU du Snapdragon X Elite est en dessous de la puce M3. Ce qui se traduira par des traitements plus long lors de l’utilisation de la puce graphique.
L’arrivée sur le marché des puces M1 d’Apple a donc lancé une véritable révolution dans l’informatique, poussant ainsi les autres constructeurs à se lancer dans la course aux processeurs à architecture ARM.
Alors qu’Intel et AMD, deux grands noms parmi les fabricants de processeurs, semblent pour l’instant ne pas suivre cette voie, Qualcomm commence déjà à s’imposer sur le marché avec son Snapdragon X Elite, et selon certaines rumeurs, NVIDIA aurait également des processeurs ARM en cours de développement.
Cette technologie est donc clairement destinée, au cours de son évolution, à prendre une part importante sur le marché des processeurs. Elle est une très bonne alternative à l’architecture x86 pour des ordinateurs grand public. L’efficacité énergétique de cette architecture permet d’avoir une bien meilleure autonomie et moins de chauffe, le tout pour de meilleures performances.